Planète Chien
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 Théorie de dominance Homme/Chien..??!!

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Kitou
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Stansmith
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Stansmith




Masculin Nombre de messages : 20
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MessageSujet: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeMar 1 Juin - 14:45

Article paru dans le numéro de juin 2009 de "Journal of veterinary Behavior".

Écrit et rédigé par une équipe de l’université de Bristol en Angleterre en charge des études sur les bien être et le comportement animal. Il s’agit d’un article scientifique tout ce qu’il y a de plus sérieux, dont la publication a été validée par un comité de lecture de spécialistes.

Dominance in domestic dogs -useful construct or bad habit?

Références:
Bradshaw, J. W. S., Blackwell, E. J. & Casey, R. A. 2009. Dominance in dogs-useful construct or bad habit. Journal of Veterinary Behavior, 4, 135-144.

Si certains ont du mal avec l'anglais, une traduction est a disposition Smile

Bonne lecture a tous Razz
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Typhon

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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeMer 2 Juin - 7:46

pfiou. ça m'a l'air intéressant (évidemment), mais 10 pages en anglais, au boulot, j'vais pas pouvoir!!! (je me note d'y revenir de chez moi!)
Wink
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Val

Val


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Age : 55
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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeMer 2 Juin - 9:24

euhhhh .... elle est où la traduction?! mrgreen
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jo

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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeMer 2 Juin - 19:03

Hyper intéressant cet article! Merci!!! :calin:
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Kitou

Kitou


Féminin Nombre de messages : 623
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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeJeu 3 Juin - 15:11

Val a écrit:
euhhhh .... elle est où la traduction?! mrgreen

mrgreen
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Joelle
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Joelle


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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeVen 4 Juin - 12:02

Merci beaucoup Stansmith!!!
Ca tombe pile poil, je dois justement parler de la dominance lundi a Bordeaux.. et cet article m'a permis de voir des enchainements qui manquaient dans ma presentation et de retrouver des references bibliographiques que j'aurais eu à rechercher!
Gros coup de main qui sauve mon week end !!!
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Stansmith




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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeVen 4 Juin - 12:22

De rien Joëlle...(je suis dans tes contacts "tète de livre" tu aurais du voir cet article depuis longtemps scratch)

Voila la traduction, je précise, qu'elle n'a rien d'officielle, mais qu'elle a été traduite par un amis qui connait son sujet, et surtout l'anglais.

Autre précision (et pas des moindres) cet amis, pense qu'il y a une hiérarchie de dominance Homme/Chien, mais que malheureusement, elle est mise a toute les sauces par notre bonne vieille culture cynophile Sad (les parties CRITIQUE et CONCLUSION avis perso du traducteur)

Désolé, je ne prend pas le temps de faire une jolie mise en page. pale



La dominance chez les chiens domestiques – concept utile ou mauvaise habitude ?

Vous connaissez très certainement la problématique qui enfle depuis quelques années autour du concept de dominance, entraînant excès de verve et de voix. Pour les petits nouveaux et pour ceux qui dormaient au fond de la classe voilà résumé assez brièvement le souci :

Au vu de la proximité entre chiens et loups (qui sont de la même espèce au sens strict), et étant donné que la littérature lupine a longtemps été plus fournie que la littérature canine, l’idée est née que meute de chien = meute de loup = meute humain/chien. Les meutes de loups ayant une hiérarchie stricte entre elles, il faudrait en établir une similaire avec nos chiens. Mais depuis la fin des années 1990, un courant de pensée issu des limbes du monde des comportementalistes et des éducateurs canins remet en question le dogme multi décennal : le chien est très différent du loup, il n’y a pas de hiérarchie possible entre homme et chien.

Ô toi esprit sacrilège qui lit ces lignes d’un œil torve en te disant « Mais qu’est-ce qu’on s’en fout ? », sache que selon la validité de l’une ou de l’autre de ces théories, la vie que nous partageons avec nos compagnons à 4 pattes n’est pas du tout la même.

Peut-on laisser notre chien dormir avec nous ? Partager le canapé ? Le faire manger a table ? Apporter un nouveau chien adulte dans une meute sans prendre trois tonnes de précautions ?

Ces questions et de nombreuses autres trouveront des réponses lorsque nous saurons définitivement si oui ou non nos chiens ont besoin de hiérarchie, si celle-ci doit s’imposer de la même façon qu’entre les loups et si elle se base sur les mêmes facteurs.

Cet article est, à mon sens, partisan d’une des deux hypothèses. Sa lecture peut donc laisser penser que ça y est, la question est bouclée, on peut se laisser aller tête baissée. Mais même si ce document apporte des pistes de réflexions intéressantes et quelques éléments de réponses, la question est toujours ouverte et elle le restera je pense encore un peu de temps.

Le texte étant en anglais et surtout en langage scientifique (donc totalement hermétique), je me propose : 1) de vous faire cadeau d’un petit résumé, 2) de faire la critique de l’article, 3) de dresser une conclusion de ce que l’on peut tirer de ce papier.

1) RESUME DE L’ARTICLE :

Introduction :

Les auteurs commencent par rappeler que le terme de « dominance » est utilisé à toutes les sauces que ce soit pour catégoriser ou expliquer le comportement des chiens domestiques. Ils rappellent que l’hypothèse selon laquelle les chiens sont très motivés par l’établissement de relations hiérarchique est très répandue et qu’elle est désormais critiquée, notamment dans la gestion de l’agression envers les congénères ou les humains.

Les auteurs veulent insister sur 3 points : a) l’usage inapproprié du mot « dominance » pour caractériser un chien en tant qu’individu (le sempiternel « mon chien est dominant ») b) l’utilisation de modèles définissant l’organisation sociale des loups, dépassés de longue date, pour expliquer le comportement canin c) l’utilisation de la « dominance » comme caractéristique pour déterminer aussi bien les relations entre chiens qu’entre chiens et maîtres.

L’utilisation inappropriée du mot « dominance » pour la description d’un seul individu :

Dans cette partie, les auteurs critiquent l’utilisation du terme « dominant », même dans de la littérature vétérinaire, comme trait de caractère d’un chien seul. Ils nous présentent à titre d’exemple des phrases que l’on peut aussi croiser dans la littérature française : « le chien dominant sait ce qu’il veut et se débrouille pour l’avoir de toutes les façons possibles » (Kovary, 1999), il faut pratiquer le « roulé alpha » pour « soumettre » le chien et « lui montrer qui est le boss » (Monks of New Skete, 1978).

Les auteurs insistent donc sur le fait qu’en éthologie (la science du comportement), la « dominance » se réduit à décrire une relation entre individus et non des individus (Langbein & Puppe, 2004).

Définition de la dominance (Drews, 1993) : caractéristiques du pattern (ndt : comprendre ici schéma comportemental) des interaction agonistiques répétées entre deux individus, où l’issue est constamment en faveur du même individu et où l’opposant adopte une réponse de capitulation plutôt que de favoriser l’escalade (ndt : de l’agression). Le statut du gagnant invariable est alors dit dominant et le statut du perdant, subordonné.

La dominance est donc utilisée pour décrire les relations entre deux individus. Mais dans le cas ou les individus vivent dans un groupe de plus de deux individus, ces relations de dominance/subordination peuvent (ou non) se combiner pour créer une hiérarchie. On peut ensuite attribuer un « rang de dominance » au sein de ce groupe mais un individu avec un rang élevé dans ce groupe pourra avoir un rang inférieur si placé dans un autre groupe.

Les auteurs citent en exemple l’hypothèse du « né Alpha » chez le loup qui a été testée et rejetée. Un loup ne naît pas « alpha », s’il se retrouve un jour à la tête d’une meute, cela est dû à des changements dans son tempérament selon des variations physiologiques et dans certaines circonstances sociales (Fentress et al., 1987).

L’utilisation de la « dominance » dans la description de la qualité d’une relation :

Les auteurs rappellent qu’en éthologie, le terme dominance a pu être utilisé dans au moins 4 contextes : a) dans un sens fonctionnel, où les individus sont dominants s’ils ont un accès prioritaire aux ressources clés (nourriture, reproduction), b) afin de décrire les résultats d’interactions répétées entre plusieurs individus, c) afin d’établir un « ordre » où un individu subordonné inhibe ses comportements agonistiques par peur d’individus despotiques (dominants), d) et afin d’expliquer des absences d’agression, la majorité des conflits étant résolus par l’adoption de displays (ndt : comportements ritualisés) et où un individu se soumet constamment à un l’autre plutôt que par des combats (Drews, 1993).

Est ensuite rappelé qu’une relation de dominance dépend de la fréquence des interactions entre les individus et de la durée de celles-ci. Dans certains cas cette relation est temporaire, ne se présentant que pour l’accès à des ressources particulières. Dans des groupes sociaux permanents les relations de dominance peuvent tout aussi bien varier suivant les circonstances que rester les mêmes dans tous les contextes. Selon cette dernière hypothèse d’ailleurs, on suppose que les individus en cause sont en compétition pour le rang le plus haut et qu’une fois acquis, celui-ci donne le droit d’accès à toutes les ressources.

Les auteurs répètent ensuite que la dominance doit être utilisée pour les interactions entre deux individus et que, si plus d’animaux sont concernés, on peut éventuellement voir apparaître une hiérarchie. Ils nous présentent ensuite quelques exemples :

Hiérarchie transitoire : Alpha > Beta > Gama > Omega (ndt : que l’on retrouve chez les poules)

Hiérarchie non transitoire (en triangle) :
A > B ; B>C ; C>A (ndt : que l’on retrouve chez les vaches)

Structure au sein d’une meute de loups en captivité :

Male reproducteur
! \
! Femelle reproductrice
Male subordonné !
! Femelle subordonnée
Male sub-adulte !
! Femelle sub-adulte
Louveteau male !
Louveteau femelle

La question est ensuite posée de savoir si les hiérarchies sont perçues par les animaux ou si elles sont surtout utiles aux scientifiques observateurs qui essayent de construire leurs modèles.

Les auteurs nous indiquent donc que dans la plupart des espèces vertébrées sociales et notamment les chiens, sont capables d’inférer les relations entre individus tiers (Rooney & Bradshaw, 2006) (traduction : par l’observation, les chiens sont capables de deviner quelles sont les relations de dominance/subordination régissant les interactions entre plusieurs individus).

Le loup :

Les auteurs répètent que, le chien descendant du loup, il est souvent argumenté que la formation de groupes sociaux chez le chien est similaire à celle du loup (Feddersen-Petersen, 2007; Lindsay, 2000; Sherman et al., 1996) y compris dans leur relation avec d’autres espèces présentes dans le groupe social (humain surtout). Les auteurs signalent ensuite que cette théorie de la « meute de loups » et surtout de ses application est désormais mise a mal, principalement par le fait que la littérature sur laquelle elle est basée est obsolète.

En effet, la structure la plus populaire est la hiérarchie transitoire. Cependant, les meutes de loups en captivité sont (comme nous l’avons vu précédemment) basées sur le sexe et l’âge. Enfin, le suivi de meutes de loups sauvages sur de longues périodes (Mech, 1999) a illustré que celles-ci étaient constituées des parents, couple reproducteur au sommet de la hiérarchie, suivis de leurs enfants de moins de 3 ans (qui, au plus tard à cet âge, quittent la meute pour former la leur), suivis des jeunes de l’année précédente puis des louveteaux de l’année en cours. Cette hiérarchie est également basée sur le sexe et les interactions peuvent être complexes (cf. fig 1.d sur le .pdf joint). Dans ces meutes sauvages, la compétition pour la dominance est rare, tout comme les agressions. Le terme de signaux de soumission est même parfois remplacé par signaux d’apaisement car ils sont spontanés de la part des jeunes envers leurs parents et non pas provoqués par une agression.

Les auteurs concluent ce paragraphe en signalant que les comportements agonistiques souvent observés en captivité et sur lesquels ont été basées les études sur la hiérarchie sur le loup dans les années 70 peuvent être le résultats des conditions environnementales (captivité, individus non familiers, pas de possibilité de disperser (partir fonder une autre meute)).

King (2004) en a déduit que faire une analogie entre les meutes de loups captifs et les chiens domestiques vivant a la maison était la plus simple pour expliquer les problèmes d’agression entre ces chiens. Cependant, une étude de Lockwood (1979) n’a pas trouvé de corrélations entre hiérarchie et agression ce qui invaliderait l’hypothèse de King. Toutefois, il faut mentionner que dans l’expérience de Lockwood, il est possible que la meute observée se soit scindée en 2 sous-meutes et la grande quantité d’agressions non reliées à des relations de dominance/subordination pourraient s’expliquer par des luttes territoriales.

Les chiens sauvages :

Beaucoup de scientifiques se sont posés la question des effets de la domestication sur le comportement social du chien, des études ont prouvées que celui-ci à changé (Hare & Tomasello, 2005; Miklosi, 2007).

Ce paragraphe s’intéresse donc au fonctionnement des groupes de chiens retournés à l’état sauvage.

Les auteurs signalent 5 études réalisées entre 1975 et 1995 déjà reprises par van Kerkhove (van Kerkhove, 2004). Etudes ayant mené à la conclusion que la structure des meutes de chiens sauvage était assez lâche, qu’il n’y avait pas de coopération entre les individus, notamment dans l’élevage des jeunes ou l’obtention de nourriture. Cependant ceci pourrait avoir pour origine les régulières interférences dues à l’homme (chasse, empoisonnements etc.) plutôt qu’à une perte de capacité.

En revanche, un suivi fait par l’équipe de Pal (Pal, 2003; Pal, 2005; Pal et al., 1998; Pal et al., 1999) pendant plusieurs années et sur des centaines d’individus a permit de détecter des groupes sociaux cohérents. Ces groupes étaient composés d’individus apparentés, ayant un territoire et étant hostiles aux autres communautés voisines. Comportement social par le fait analogue à celui des meutes de loups sauvage avec quelques variations (faible suppression de la reproduction chez les femelles subordonnées par exemple mais pouvant s’expliquer par le fait que la nourriture n’est pas un facteur limitant). Les individus de ces meutes peuvent coopérer pour récupérer de la nourriture et élever les jeunes.

Enfin les comportements ritualisés de dominance/subordinations ont été bien moindre chez les chiens observés par Pal et ses collègues que chez les meutes de loups mais ont tout de même permis d’établir une hiérarchie stable dans 2 études.

Les auteurs indiquent l’invalidité du « modèle loup » pour expliquer le fonctionnement de ces meutes de chiens car même si une forte territorialité existe (2 fois plus d’agression entre membres de groupes différents qu’entre membres du même groupe), les chiens font preuve entre meutes différentes de beaucoup plus de comportements de soumission que ne le feraient des meutes de loup.

Les auteurs en concluent que même si les chiens sont laissés libre d’interagir comme ils le veulent, ils ne reforment pas des groupes similaires à une meute de loups en liberté.

Comportement social des chiens stérilisés :

Les auteurs ont relevé dans les études de Pal et son équipe que dans les meutes sauvages, les comportements agonistiques étaient souvent causés par des luttes pour l’accès à un territoire ou à un partenaire sexuel. Les chiens de compagnie étant souvent stérilisés, les auteurs ont voulu vérifier la présence ou absence de hiérarchie au sein d’une meute de 19 chiens mâles adultes stérilisés vivant en captivité dans un enclos de 0,28ha (Bradshaw et al., données non publiées).

Aucune hiérarchie n’a pu clairement être mise en évidence, certains chiens interagissaient beaucoup, d’autres moins, certains faisaient plus preuve de comportements agonistiques, d’autres de soumission.

Cependant les auteurs ont pu former 3 sous-groupes de chiens : a) les ermites (3) : n’interagissaient que très rarement avec les autres, b) les outsiders (7+1) : qui interagissaient un peu plus avec d’autres chiens mais sans claire relation de dominance /subordination sauf un individu revenant parfois agresser un autre, c) les insiders (Cool, agissant de façon dominante sur 2 à 5 des outsiders et interagissant beaucoup entre eux. Ils ont eu entre eux des relations de dominance/subordination mais les auteurs n’ont pas pu révéler une constance dans ces résultats.

Une approche alternative à l’interprétation des interactions sociales entre chiens :

Ne trouvant pas de hiérarchie de dominance chez le chien, les auteurs veulent expliquer les relations d’agression entre chiens domestiques par le modèle du RHP. RHP pour Ressource Holding Potential ou potentiel à s’approprier les ressources (Parker, 1974).

Ce modèle RHP se passe d’interactions de longue date entre les individus (base de la dominance) et prédit simplement l’issue d’une bataille entre deux animaux selon la valeur subjective de la ressource pour chacun (ndt : Plus on perçoit que cette ressource vaut cher, plus on va la défendre, cette estimation de valeur varie entre les individus selon leur expérience avec la ressource concernée. C’est celui qui considère le plus la ressource comme sienne qui va le plus s’investir dans sa protection et qui remportera certainement le conflit).

Cependant ce modèle du RHP peut prédire l’apparition d’une hiérarchie suivant l’histoire des rencontres entre les animaux. Ceci peut expliquer pourquoi lorsqu’on sépare puis reforme des groupes après un certain temps, la hiérarchie de dominance peut changer du tout au tout. Les valeurs subjectives des ressources ont pu changer, l’état physiologique des individus aussi, ils ont pu avoir d’autres interactions avec des conspécifiques qui leur auront donné un tempérament plus fort etc…

Cependant, si le RHP reste faible (peu de motivation à prendre les ressources), ce modèle prédit qu’il y aura des relations de dominance/subordination entre individus (par groupe de 2) mais que cela ne donnera pas nécessairement l’établissement d’une hiérarchie générale (van Doorn et al., 2003).

Utilité du concept de dominance dans l’interprétation des interactions entre chiens domestiques :

Les agressions entre chiens de famille sont souvent interprétées en termes de dominance et d’existence d’une hiérarchie entre les chiens du domicile et certains auteurs pensent que la capacité à former des hiérarchies dépend des races (Feddersen-Petersen, 2007; Mertens, 2004).

Les auteurs pensent que outre le model RHP, les interactions sociales chez les chiens peuvent simplement résulter du contexte et des expériences précédentes. Les relations étant alors simplement issues d’apprentissages associatifs (ndt : type Pavlovien ou Skinerien).

Les auteurs citent un exemple : quand deux chiens se rencontrent pour la première fois, ils n’ont aucune possibilité de savoir la réaction l’un de l’autre dans quelque contexte que ce soit. Après plusieurs réponses répétées, ils apprennent à reconnaître des indices spécifiques pouvant prédire une réponse positive ou négative de la part de l’autre individu, graduellement, ils vont apprendre comment l’autre chien répondra dans une grande variété de contextes.

Les auteurs indiquent que leur théorie permettrait d’expliquer pourquoi on aurait l’impression d’une hiérarchie entre individus d’un groupe stable, et que celle-ci ne soit pas visible dans des groupes changeant souvent de configuration.

Dans les groupes stables, ceci permet également d’expliquer la stabilité et le maintien de la « relation de dominance » entre les plus vieux et les plus jeunes. Il n’y a pas de raisons pour un changement avant qu’une variation environnementale ou dans la relation au sein d’une dyade ne change.

Pour les auteurs donc, le terme de « dominance » est inadapté aux relations entre chiens. La simple conscience, de la part des cliniciens du comportement canin, de la valeur des apprentissages associatifs suffirait à appréhender la complexité des systèmes sociaux chez les chiens domestiques.

Interactions entre chiens et humains :

Les auteurs pensent que tout comme pour les interactions entre chiens, le terme de relation de dominance ne correspond pas aux agressions sur l’homme.

Ils expliquent par exemple qu’un chien ayant eu une première punition de la part de son maître va associer un certain état de son maître à l’arrivée d’une punition et provoquer l’expression de comportements d’apaisement. Si ceux-ci ne sont pas respectés, il se peut que le chien morde pour se défendre et là, la plupart du temps l’agression s’arrête.

Dans ce cas, le chien n’est donc pas dominant par rapport à son maître, il s’agit d’un comportement de défense qui, une fois renforcé, a pu être interprété comme issu d’une volonté d’acquérir un statut de dominance.

Conclusion :

Les auteurs concluent que le terme dominance à été utilisé dans trop de contextes, et souvent mal utilisé car basé sur des modèles loups mal compris et datant de plus de 30 ans. De plus, de précédentes observations (Lockwood, 1979; Pal, 2003; Pal, 2005; Pal et al., 1998; Pal et al., 1999) et leur expérience personnelle (Bradshaw et al., données non publiées) montrent que : même si laissés libre de gérer leur relation comme ils veulent ils n’adoptent pas un comportement social de type loup entre eux.

Ils considèrent que la stérilisation rompt la socialité au point qu’aucune hiérarchie ne soit discernable (voir la description de Bradshaw et al., données non publiées). Ceci rendrait, selon eux, questionnable la possibilité que la théorie d’une relation de dominance soit à l’origine des agressions entre chien. Ceci étant encore plus improbable entre chiens et humains compte tenu de la difficulté de la communication interspécifique.

Ils en déduisent donc que plutôt que de partir sur d’hasardeuses traces de dominance, mieux vaut se baser sur des principes plus simples d’apprentissage associatif et sur la valeur subjective qu’un individu peut attribuer à une ressource.

2) CRITIQUE :

Cet article est très intéressant pour tout propriétaire de chien. Il résume assez brièvement et simplement de nombreux concepts de l’éthologie (RHP, apprentissages associatifs, cognition sociale, hiérarchie, relation de dominance) et j’espère avoir réussi à le transmettre à travers ce résumé.

Effectivement, aujourd’hui le terme de dominance est utilisé n’importe comment que ce soit par les dresseurs animaliers, les éducateurs, les comportementalistes, les vétérinaires et même certains éthologistes et ce quelque soit le pays. Non seulement elle sert à déterminer un trait de caractère alors qu’elle ne devrait servir qu’à décrire des relations dyadiques. De plus elle est utilisée souvent en remplacement du terme hiérarchie. La hiérarchie découle des interactions de dominance/subordination au sein des individus d’un groupe, elle représente une vue d’ensemble. Enfin, le modèle présenté le plus souvent au grand public est un modèle obsolète qui, de plus, est souvent mal compris.

Cet article fait bien la différence entre les groupes sociaux de loups en captivité et ceux vivant en liberté, toutefois, ils mettent en avant l’étude de Lockwood (1979) en avant pour dire qu’en captivité, les loups n’adoptent pas de hiérarchie claire. Cependant, ils nous préviennent également que cette étude à pu présenter ces résultats suite à une scission de la meute et qu’il est possible qu’une seule hiérarchie claire n’ai pu être trouvée pour la simple raison que deux meutes se côtoyaient dans un espace restreint (donc deux hiérarchies) En terminant leur paragraphe ainsi, ils vont à l’encontre de la théorie de King (chiens à la maison = loups captifs) sans aucun argument vraiment probant.

Par la suite, les auteurs nous rappellent, ce qui est vrai, que la cognition sociale du chien (la capacité à acquérir, stocker, manipuler et restituer de l’information, sociale en l’occurrence) a évoluée avec la domestication. En effet, les chiens ont développé des moyens de communication que l’on suppose entièrement dédiés à la communication avec l’homme (aboiements entre autres). Ils sont également capables d’un niveau de compréhension des signaux humains plus élevé que les primates (Hare & Tomasello, 2005) ou que les loups (Miklosi, 2007) sauf imprégnation à l’homme très précoce (Viranyi et al., 2008).

Par la suite, les auteurs nous présentent plusieurs études sur les chiens sauvages et détaillent celles de Pal et son équipe qui ont trouvés des résultats forts sur la similitude entre l’organisation de ces meutes et celles de loups sauvages. La seule différence étant au niveau de la reproduction moins « fidèle » que chez le loup avec peu de suppression des chaleurs chez les femelles de bas rang. Ce qui peut arriver chez les loups aussi pour peu que les ressources alimentaires soient suffisamment disponibles, ce qui est le cas pour les chiens revenus à l’état sauvage se nourrissant principalement de détritus dans les villes.

Cependant, les auteurs font table rase de ces informations pour mettre en avant des études où les groupes de chiens se formant ne peuvent rester ensemble durablement notamment à cause des tentatives pour limiter leur prolifération dans certains pays.

La définition du concept de dominance illustre bien une notion de temps nécessaire pour que ce type de relation s’installe. Drews 1993 : […] des interaction agonistiques répétées entre deux individus […]. Si les animaux n’ont pas le temps nécessaire de se placer les uns par rapport aux autres, il est clair qu’aucune hiérarchie ne peut apparaître.

Concernant l’étude mentionnée sur les chiens stérilisés, le même argument peut peser vu qu’on ne sait pas combien de temps a duré cet allotement (pas de données publiées). De plus, il s’agit d’un groupe d’individus du même sexe, comportant énormément d’individus et dans un espace extrêmement restreint. Finalement, les prémices de mise en place d’une hiérarchie parmi ces chiens et l’établissement de relations de dominance/subordination dans ces circonstances seraient sûrement plus à mettre au profit de la thèse adverse à celle avancée par les auteurs, à savoir : l’existence d’une tendance à la hiérarchisation des groupes sociaux chez le chien.

Cette expérience, est plutôt en faveur de l’hypothèse de Mertens (2004) et de Feddersen-Petersen (2007) selon laquelle il existe des variations selon les races et selon le tempérament des chiens à agir de façon plus ou moins assurée/submissive face à un congénère. Même si cette étude ne parle pas de race, elle illustre au moins des différences individuelles.

Enfin, considérant la théorie du RHP et des apprentissages. Nous avons vu que la hiérarchie pouvait être utilisée pour expliquer l’accès favorisé aux ressources d’un individu par rapport aux autres animaux de son groupe social. Nous avons aussi vu que l’établissement d’une relation de dominance/subordination était basé sur l’apprentissage des interactions agonistiques répétées.

La théorie du RHP et les apprentissages ne sont donc pas contraires à l’établissement d’une relation de dominance/subordination ou d’une hiérarchie, ce sont eux qui provoquent sa mise en place.

Pour finir, considérant l’homme, un minuscule paragraphe est proposé et ne répond aucunement à la problématique actuelle. Si effectivement les chiens n’établissaient ni relation de dominance/subordination ni hiérarchie dans leurs groupes sociaux, il serait étonnant que ce soit le cas avec l’homme. En revanche, si eux établissent ces relations entre eux, la question reste ouverte.

3) CONCLUSION :

En conclusion, on peut donc dire que cet article cherche à lutter contre l’utilisation clinique d’une théorie obsolète et mal comprise de la dominance.

Les auteurs arrivent également à transmettre le flou actuel dans lequel se situent les spécialistes du comportement en ce qui considère l’existence ou non de hiérarchie dans les meutes de chien. Cependant, ils soulignent involontairement (même s’ils les ignorent par la suite) les éléments en faveur de cette « tendance à l’établissement d’une hiérarchie » entre chiens (inférence des relations entre individus tiers, hiérarchies « type loup » dans les études de Pal et de son équipe). Ils ne fournissent en revanche aucune réponse argumentée à ce qu’il en est pour la relation homme/chien.

Cet article soulève toutefois un point intéressant pour les cliniciens du comportement (vétérinaires, éducateurs, comportementalistes etc…), en illustrant la complexité des règles d’établissement des relations de dominance/subordination chez les chiens et l’importance de concepts simples comme les apprentissages associatifs dans l’approche d’un souci de « chien dominant » ou agressif.


REFERENCES :


Drews, C. 1993. The concept and definition of dominance in animal behaviour. Behaviour, 125, 283-313.

Feddersen-Petersen, D. U. 2007. Social behaviour of dogs and related canids. In: The Behavioural Biology of Dogs (Ed. by Jensen, P.), pp. 105-119. Wallingford, UK: CAB International.

Fentress, J. C., Ryon, J., McLeod, P. J. & Havkin, G. Z. 1987. A multidimensional approach to agonistic behaviour in wolves. In: Man and wolf: Advances, Issues and Problems in Captive Wolf Research (Ed. by Frank, H.), pp. 253-274. Dordrecht, The Netherlands: Dr. Junk Publishers.

Hare, B. & Tomasello, M. 2005. Human-like social skills in dogs? Trends Cog. Sci., 9, 439-444.

King, T. 2004. Comment on van Kerkhove's commentary. J. Appl. Anim. Welf. Sci., 7, 293-294.

Kovary, R. 1999. Taming the dominant dog. American Dog Trainers Network : http://www.inch.com/~dogs/taming.html.

Langbein, J. & Puppe, B. 2004. Analysing dominance relationships by sociometric methods-a plea for a more standardised and precise approach of farm animals. Appl. Anim. Behav. Sci., 87, 293-315.

Lindsay, S. R. 2000. Handbook of Applied Dog Behavior and Training, Volume 1, Adaptation and Learning. Ames, Iowa: Iowa State University Press.

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Stansmith




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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeVen 4 Juin - 12:25

Au passage, petite interview du célèbre David Mech: (plusieurs parties sur you...ube.)

https://www.youtube.com/watch?v=tNtFgdwTsbU
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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeVen 4 Juin - 20:15

Stansmith a écrit:
Au passage, petite interview du célèbre David Mech: (plusieurs parties sur you...ube.)

https://www.youtube.com/watch?v=tNtFgdwTsbU

Wow! Génial!!! Merci!
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Jérôme

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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeDim 8 Juil - 14:51

Super article mais qu'en est-il à votre connaissance de l'étude des comportements des animaux (notamment des chiens) de compagnies, quelles sont selon vous les lectures les plus abouties ?
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Jérôme

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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeDim 8 Juil - 15:00

Je suis navré de cette faute d’orthographe je remercie le modérateur de rééditer ma question avec un « qu’en est-il ? ». Ainsi une action de renforcement positif sera opérée par le modérateur puisque je veillerais à faire plus attention les prochaines fois lol !

Jérôme
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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeDim 8 Juil - 15:02

c'est fait lol!
Tu ne peux pas éditer tes messages?
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Chris

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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeDim 8 Juil - 22:23

Stansmith a écrit:

Autre précision (et pas des moindres) cet amis, pense qu'il y a une hiérarchie de dominance Homme/Chien, .
Bonjout !!
Ce n'est peut-être qu'une question de vocabulaire ou/et d'interprétation, mais je ne vois et n'ai jamais vu de "dominance" entre chien et humain, dans ce sens en tout cas ! Wink
Par contre, un chien, on va dire à fort caractère, peut se substituer à un maître déficient, soit momentanément, soit régulièrement si le maître n'est pas à la hauteur !
Je me souviens qu'à la mort de mon père, j'ai eu un tit coup de calgon pendant qlq temps, et ma Saku prenait des initiatives plus que d'habitude... jusqu'au jour où je lui ai dit "STOOOOOP je reprends mon poste !!!
En moins de 24h, nous avions toutes les deux repris la vie normale.. Et en fait, elle m'a obligée à me ressaisir.. Rolling Eyes

Bon, c'était juste à titre d'exemple pour illustrer ce que j'écrivais avant, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de dominance réelle d'un chien envers un humain ! Wink
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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeMar 10 Juil - 10:49

Jérome, je ne suis pas sure d'avoir bien compris la question, mais à tous hasards, concernant le chiens de compagnies, si vous maitrisez l'anglais, il y a tout le programme de recherche "family dog" du pr A Miklosi à l'université de Budapest.
Ils ont le grand mérite de laisser toutes leurs communications en libre accès sur ce site http://familydogproject.elte.hu/publications.html
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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeMar 10 Juil - 20:07

C'est le type de document qu'il me plait de lire, mais si mes connaissances en anglais me permettent d'échanger aisément de vive voix, je dois faire beaucoup plus d'efforts pour la lecture technique.

Je vais tenter merci !

Jérôme
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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitimeMar 10 Juil - 22:22

Jérôme a écrit:
C'est le type de document qu'il me plait de lire, mais si mes connaissances en anglais me permettent d'échanger aisément de vive voix, je dois faire beaucoup plus d'efforts pour la lecture technique.
Binvenue au club !! Wink
D'autant plus que mes cours d'anglais sont encore bien plus loin que les tiens.... Very Happy

Sinon, tu as la traduc Google, qui vaut ce qu'elle vaut, mais qui aide quand même.... Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Théorie de dominance Homme/Chien..??!!   Théorie de dominance Homme/Chien..??!! I_icon_minitime

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